Les voitures électriques vont grandement modifier nos habitudes de conduite. L’écoconduite est indispensable pour offrir une bonne autonomie et éviter les trop nombreux arrêts de charge sur les longs parcours. Mais les voitures à batteries changent aussi la manière de penser les équipements et consommables. Parmi les plus grands changements, les pneumatiques, qui doivent s’adapter à de nouvelles contraintes de puissance, de poids et de résistance au roulement. Un véritable défi pour les fabricants de pneus. Tiregom vous explique comment les pneus doivent s’adapter aux voitures électriques.
Alors que les pneumatiques des voitures thermiques ont deux contraintes principales : offrir une bonne adhérence et une longévité intéressante, ceux des voitures électriques doivent également limiter la résistance au roulement. Les constructeurs, comme Michelin, ont alors demandé aux ingénieurs de trouver des solutions innovantes. Pour vous aider dans votre choix, les centres-auto Feu-Vert proposent un large choix et des conseils avisés.
Des pneus spécifiques pour les voitures électriques
Vous n’êtes pas sans savoir qu’une voiture électrique est plus lourde que son équivalent thermique. Pour vous démontrer cette différence, une Peugeot 208 dans sa version thermique pèse environ 1 100 kg, tandis que la motorisation électrique e-208 affiche près de 1 500 kg. Bien que le nombre de pièces d’une voiture électrique soit inférieur à celui d’une voiture thermique, la batterie pèse lourd sur la balance. Elle est en grande partie responsable de ce surpoids.
Ce poids supplémentaire augmente les contraintes sur les pneumatiques, premier élément en contact avec la route. Ils doivent avoir une carcasse plus rigide pour éviter la déformation dans les virages et assurer une bonne tenue de route. De plus, la gomme doit être assez dure pour ne pas s’user trop rapidement.
Dans ces conditions, chaque grande marque de pneu a développé des gammes spécifiques pour les voitures électriques. Chez Michelin, on retrouve les E-Primacy, chez Hankook les ION Evo, ou encore chez Continental les Ecocontact. Pour la grande majorité des manufacturiers de pneumatiques, les gommes des voitures électriques répondent à des exigences spéciales.
De nouvelles exigences pour les voitures électriques
Outre le poids supérieur, les voitures électriques ont aussi besoin de pneus plus silencieux. Avec l’absence de bruit de moteur à combustion, le son généré par les roulements et le contact du pneumatique au sol est particulièrement audible. Un pneu produisant beaucoup de bruit peut rapidement devenir inconfortable sur les longs trajets. De ce fait, les pneus pour voitures électriques sont conçus pour être plus silencieux. Le confort sur autoroute n’est donc pas détérioré, et vous pouvez entretenir une conversation avec votre passager sans hausser la voix, à la différence d’une voiture thermique où le moteur tournant à plus haut régime crée un bruit élevé.
De plus, les pneus pour voitures électriques sont conçus pour offrir une faible résistance au roulement. L’autonomie étant un point sensible de ces motorisations, les manufacturiers travaillent pour réduire au maximum l’empreinte des pneumatiques sur la consommation d’électricité.
Dans une interview donnée à Automobile-Propre, Serge Lafon, vice-président exécutif de Michelin, explique : « Le pneu est responsable de 20 % de la consommation d’énergie du véhicule. Donc un plein sur cinq, une charge sur cinq, c’est juste pour vaincre la résistance au roulement du pneu. C’est un impact majeur et, chez Michelin, on le prend très au sérieux (…) On agit là-dessus puisqu’on avait lancé les gammes Energy en 1992. À l’époque, on était sur des résistances au roulement de l’ordre de 12 kg à la tonne, qu’on avait amenées à 10, et aujourd’hui, sur nos dernières gammes, on est à 5,5. Est-ce que c’est fini ? Non, ce n’est jamais fini et on travaille actuellement sur des concepts à 4,5 kg à la tonne. »
Comment réduire la pollution des pneus ?
Michelin a un discours en apparence surprenant pour un constructeur de pneumatiques, puisque la marque souhaite produire moins. On pourrait penser que son intérêt serait de produire davantage pour augmenter son chiffre d’affaires. Mais en réalité, Michelin a aussi des considérations écologiques. Le constructeur a compris que le meilleur moyen de réduire l’impact environnemental des pneus est de moins produire.
C’est pour cela que la marque française fait en sorte d’augmenter la longévité de ses pneus. La demande de pneumatiques devrait baisser à terme, limitant ainsi la pollution liée à la production. Pour maintenir son chiffre d’affaires, Michelin mise donc sur un prix de vente plus élevé en contrepartie d’une longévité accrue. Serge Lafon a expliqué : « Le pneu qui a le plus faible impact environnemental, c’est celui que l’on ne produit pas. Et donc, pourquoi ne pas faire un pneu qui dure plus longtemps ? Aujourd’hui, beaucoup de pneus sont retirés trop tôt. »
Selon les mots du vice-président exécutif de Michelin, encore trop de pneus sont retirés trop tôt des voitures. Lorsqu’ils approchent les 3 mm de profondeur, on fait changer les pneus des automobilistes, alors que la limite réglementaire est de 1,6 mm de sillon restant. « À l’échelle de la planète, cela représente 400 millions de pneus qu’on retire trop tôt. Et 400 millions de pneus, ça fait 4 milliards de kilos d’émissions, donc ça fait 4 millions de tonnes de pneus qu’on met au rebut trop tôt. »
Pour conserver les pneus plus longtemps, Michelin travaille sur une usure plus uniforme de la bande de roulement.
Comment bien choisir ses pneus pour voitures électriques ?
Maintenant que vous connaissez les spécificités des pneus pour les voitures électriques, il est temps de passer au choix. Cependant, il n’est pas évident de choisir sa prochaine monte de pneumatiques pour sa voiture électrique. Pour obtenir les meilleurs conseils, vous pouvez vous rendre dans l’un des centres-auto Feu Vert, qui propose un large choix de pneumatiques adaptés aux voitures électriques.
